Le réseau social « TikTok » est déjà connu pour être dangereux pour les mineurs. Dans le dernier challenge en date, certains posent nus en se croyant protégés par un filtre numérique. Problème : il est possible d’annuler le filtre ! Attention : Certains passages de cet article sont difficiles à lire, et même à croire. C’est pourquoi j’ai ajouté de nombreux liens qui vous permettront de vérifier l’information, et surtout, de reconnaitre les signes avant-coureurs.
La longue liste des « Challenges »
L’un des premiers challenges largement popularisé a été le « Ice Bcuket Challenge ». Initié afin de médiatiser la lutte contre les maladies neurodégénératives, il s’agissait de se verser un seau d’eau et de glaçons sur la tête et de lancer le défis à un ou plusieurs de ses amis. Mais la nature humaine est de pousser toute chose a son maximum, jusqu’au moment où les conséquences sont aussi ultimes. Ce défi a donné lieu à de multiples accidents : « un Belge dans le coma« , le « décès d’un jeune homme de 18 ans« , et des « vidéos d’accidents divers et variés« …
Mais d’autre challenges parcourent la toile, de façon beaucoup plus insidieuse. Le « Blue Whale Challenge » (ou #F57) en est un exemple. Il est parti d’un réseau social russe, VKontakte, en 2015. Il tire son nom des observations d’échouages de baleine sur les côtes, qui font dire a certains que les baleine se suicident.
C’est une série de 50 défis en 50 jours, proposés au « joueur » par un « tuteur », qui l’a contacté en ligne au préalable. Les premiers défis paraissent anodins et ludiques. Ils mettent le « joueur » en confiance et créent la relation avec le « tuteur ». Mais rapidement, un conditionnement s’installe avec des demandes comme « Ecouter de la musique triste en pleine nuit », puis « Allonge toi sur les rails du train », et chaque étape conduit le joueur vers le défi ultime : le suicide.
Ce challenge semble avoir provoqué la mort de dizaines d’adolescents en Russie, mais on trouve aussi des cas en France et ailleurs dans le monde. Il n’est pas toujours facile de remonter aux raisons de l’acte ultime d’un adolescent, et les « tuteurs » sont rarement retrouvés.
Tiktok est-elle une application dangereuse ?
A chacun d’apporter sa réponse à cette question. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des questions à se poser. L’application est pointée du doigt pour faciliter les échanges pervers entre les jeunes, très présents sur ce réseau, et d’autres utilisateurs, beaucoup plus vieux.
L’hypersexualisation est très présente sur le réseau : les jeunes filles reproduisent les posent suggestives de leurs idoles, parfois très peu habillées. Certaines vidéos affichent carrément la nudité ou des actes sexuels, a tel point que TikTok a dû en supprimer 49 millions de sa plateforme !
L’application, d’origine chinoise, est par ailleurs accusée d’espionnage et se trouve dans l’obligation de collaborer avec son gouvernement, alors qu’on ne sait pas complètement les informations qu’elle collecte, quel traçage elle exerce sur ses utilisateurs, comment elle utilise ces informations et avec qui elle les partage.
Et donc, le #SilhouetteChallenge…
Le rapport des jeunes à leur corps est déjà assez complexe, mais arrive ce nouveau « challenge ». Les utilisateurs se prennent en photo et appliquent un filtre, qui ne garde que la silhouette, sur un fond rouge. Certains posent très peu habillés, voire nu(e), pensant que le filtre les protégera, puis partagent la photo.
Sauf que le filtre numérique peut être inversé. Et voilà l’utilisateur mis à nu. On sait à quel point il est difficile de faire disparaitre une photo d’internet. Cela peut ouvrir le champs au voyeurisme, au chantage et toutes formes de cyber-harcèlement. Les gendarmes spécialisés alertent d’ailleurs sur le sujet.
Nul doute qu’il y aura d’autres challenges, parfois anodins. La prise de conscience des parents est souvent tardive : eux-mêmes n’utilisent pas ces plateformes et ne savent pas ce qui s’y passe. Avant toute exposition aux réseaux sociaux, les enfants doivent y être éduqué. L’école joue son rôle, mais les parents doivent aussi s’y intéresser, et parfois dire non (en expliquant pourquoi) en s’appuyant par exemple sur les ressources du CLEMI.
Pour aller plus loin…
Nous n’intervenons pas dans l’éducation aux réseaux sociaux, et tous les liens sont dans l’article. Avec nos solutions ARTICA Proxy et EduProtect, nous sommes l’un des maillons de la protection des élèves dans l’enseignement.
Nous avons écrit cet article simplement afin qu’il vous aide à protéger vos enfants et jeunes adultes.